L’impact de l’IA sur le travail et l’emploi

https://www.ioe-emp.org/index.php?eID=dumpFile&t=f&f=160464&token=0b11192d5fbd2c95d2f1d0162a932bf4597007a1

L’OIE signale que 69 % des dirigeants mondiaux considèrent que l’IA générative exigera que la majorité de leurs effectifs acquièrent de nouvelles compétences. Autrement dit, les entreprises ont la responsabilité d’investir dans la montée en compétences, la reconversion et l’accompagnement de leurs salariés pour tirer parti de l’IA et réduire les risques sociaux.

POSITIVE OUTLOOK ON GENERATIVE AI FUELLING 70% WORKPLACE ADOPTION RATE, BUT TRAINING GAPS PERSIST

https://www.adeccogroup.com/-/media/project/adecco-group/adeccogroup/pdf-files/2023-oct/23_tag_2023-global-workforce-of-the-future-press-release.pdf

Adecco appelle les organisations à « accroître la mobilité professionnelle, renforcer les compétences et protéger le bien-être des employés » face à l’IA. Son PDG affirme que, dans un monde perturbé par la technologie, « le talent reste un véritable avantage compétitif ; les entreprises qui misent sur leurs collaborateurs sont celles qui assureront le mieux leur pérennité ».

AI is changing work — the time is now for strategic upskilling

https://www.weforum.org/stories/2025/04/linkedin-strategic-upskilling-ai-workplace-changes/

Le Forum économique international insiste sur l’urgence de la formation. Selon le Future of Jobs Report, 70 % des compétences requises évolueront d’ici 2030 sous l’effet des nouvelles technologies. L’article martèle que « les gouvernements doivent agir maintenant sur la montée en compétences et investir dans des programmes de formation » afin que chaque travailleur puisse s’adapter. Les entreprises et institutions sont appelées à développer massivement la formation continue (compétences numériques, IA, etc.) pour éviter une pénurie de talents et une obsolescence des compétences.

« Il est inconcevable que le déploiement de l’intelligence artificielle se fasse sans débat public et sans évaluation de son impact sur notre travail »

TRIBUNE. Caroline Blanchot, secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT, critique, dans une tribune au « Monde », les conclusions du rapport de la Commission de l’IA remis au gouvernement le 13 mars 2024

Les organisations internationales soulignent la nécessité d’un pilotage public. Beaucoup d’experts rappellent qu’outre la législation, des politiques actives (fiscalité, garanties sociales, lutte contre la désintermédiation) doivent accompagner la transition technologique pour atténuer les effets sociaux négatifs. En voici un exemple.

Source : « Il est inconcevable que le déploiement de l’intelligence artificielle se fasse sans débat public et sans évaluation de son impact sur notre travail »

EU AI Act Brief – Pt. 4, AI at Work

https://cdt.org/insights/eu-ai-act-brief-pt-4-ai-at-work/

Des enquêtes récentes montrent que plus de 70 % des managers (entreprises européennes) utilisent déjà des outils d’IA pour superviser les employés. Face à ces pratiques, la réglementation émerge. La future loi européenne sur l’IA établit un cadre légal inédit, reconnaissant les risques au travail et imposant aux employeurs des obligations de transparence et de protection – par exemple en interdisant la reconnaissance d’émotions par algorithme sur le lieu de travail.

PwC’s 2024 AI Jobs Barometer reveals AI’s impact on jobs, wages, skills, and productivity

https://www.pwc.com/gx/en/issues/artificial-intelligence/ai-jobs-barometer.html

Le baromètre « AI Jobs Barometer » de PwC confirme que les salariés exposés à l’IA sont déjà nettement plus productifs – les secteurs concernés affichent 5 fois plus de croissance de la productivité qu’ailleurs. L’étude souligne aussi la montée en compétences : dans les métiers touchés par l’IA, les anciennes compétences disparaissent 25 % plus vite que dans les autres, tandis que 69 % des dirigeants estiment qu’ils devront former la majorité de leurs effectifs à de nouvelles compétences.

The economic potential of generative AI: The next productivity frontier

https://www.mckinsey.com/capabilities/mckinsey-digital/our-insights/the-economic-potential-of-generative-ai-the-next-productivity-frontier

Mckinsey Digital démontre que l’IA générative peut « augmenter considérablement la productivité du travail dans l’ensemble de l’économie ». Elle pourrait ajouter des milliers de milliards de dollars de valeur par an, mais nécessite de soutenir les travailleurs dans l’acquisition de nouvelles compétences. Sans appui, l’adoption rapide de l’IA demanderait des reconversions importantes.

 

The Impact of AI on the Labour Market

https://institute.global/insights/economic-prosperity/the-impact-of-ai-on-the-labour-market

Selon l’institut Tomy Blaie, l’IA devrait stimuler la demande de travail à long terme. Les auteurs estiment que si l’IA provoquera d’abord des suppressions d’emplois, ces pertes seront progressivement compensées par la création de nouvelles opportunités (via croissance économique et innovation). Le pic d’augmentation du chômage lié à l’IA resterait limité (quelques centaines de milliers au plus), car la reprise de la demande de travail retiendrait les travailleurs licenciés.

Future of Jobs Report 2025: The jobs of the future – and the skills you need to get them

https://www.weforum.org/stories/2025/01/future-of-jobs-report-2025-jobs-of-the-future-and-the-skills-you-need-to-get-them/

Dans son rapport Future of Jobs 2025, le Forum économique mondial anticipe une création nette d’emplois. Selon ses projections, 170 millions de nouveaux postes devraient être créés d’ici 2030 grâce à l’essor des technologies (transition verte, digitalisation, IA), contre 92 millions de postes éliminés – soit un gain net de 78 millions d’emplois.

AI’s $4.8 trillion future: UN Trade and Development alerts on divides, urges action

https://unctad.org/press-material/ais-48-trillion-future-un-trade-and-development-alerts-divides-urges-action

CNUCED met en garde contre un élargissement des écarts. Rebeca Grynspan souligne qu’historiquement « le progrès technologique, seul, n’assure ni une répartition équitable des revenus ni un développement inclusif ». Le rapport UNCTAD prévoit que l’IA pourrait affecter jusqu’à 40 % des emplois mondiaux par automatisation, avec un impact disproportionné sur les pays à bas coût salarial.

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